Research: LAETICIA

LAETICIA - Laboratoire d’Etudes d’Impact du Cinéma Appliqué - This is the place where we see film as a new field of study between humanities and biology. We study the film object and its impact on the human brain and behavior. The lab is experiencing film patterns in education, health and social studies.

Monday, January 17, 2005

LE SYSTEME NERVEUX, L'INFORMATION ET L'ACTION

Le système nerveux a pour fonction fondamentale de nous permettre d’agir.
A coté des sensations, il y a donc l’action. Lorsque celle-ci n’est pas
possible, c’est l’ensemble de l’équilibre d’un organisme vivant qui va en
souffrir, quelquefois jusqu’à entraîner la mort. Et ce fait s’observe aussi
bien chez le rat que chez l’homme.
Quel est donc le sort de l’homme assis dans une salle de cinéma vivant des
sensations très fortes sans pouvoir rien faire? Avez-vous fait l’expérience d
’être assis devant votre écran de télévision regardant l’image de l’ enfant
entrain mourir sans pouvoir rien faire? Pour Henri Laborit, l’homme est le
seul animal qui sait qu’il va mourir. Faire quelque chose est son but sur
terre. Que se passe-t-il alors s’il ne peut agir?
Soit l'individu va prendre sur lui-même, en se rendant malade, son manque
de réaction adaptative; soit il trouvera un mode d'action susceptible de
transformer l'obstacle à sa liberté en projet et engagement. Ainsi
l'impossibilité d'agir efficacement engendrerait nécessairement l'angoisse.
Pour fuir cette inhibition et ses formes pathogènes que sont l'anxiété et
l'angoisse, plusieurs solutions sont proposées par le corps social: drogues
psychotropes, tranquillisants, antidépresseurs ou hypnotiques variés, ou,
dans la dimension imaginaire, créativité.
Henri Laborit a fait l'éloge de l'homme imaginant, car " l'homme a surtout
la chance de pouvoir fuir dans l'imaginaire créateur d'un nouveau monde
dans lequel il peut enfin vivre ". Lorsque l'imaginaire ne suffit pas pour
combler cette angoisse, l'agressivité lui apparaît comme un comportement
de prédation: là où l'animal est lié à la régulation de ses instincts lors de sa
chasse des proies. La civilisation industrielle aurait établi et renforcé la
compétition dans l'individualisme: entièrement dominé par la production et
la possession des marchandises, l'individu cherche sa place dans la
hiérarchie sociale, aveuglé par la domination des autres.
C’est la qu’apparaît le politique. Une science de l’organisation des
structures sociales.
Le politique comme une réponse à l'information qui agit sur la biologie de l
‘homme. Et qui participe à la survie, voire de l’immortalité. L'information
cinématographique pousse à une attitude, à un comportement - behavior -
Au niveau du système nerveux il agit sur trois niveaux. celui du présent (
de l’instinct de survie), du passé (de la mémoire de notre vécu faisant de
nous des prisonniers) et de l’avenir (de la stratégie future dicté par le
cortex).
Résumons le scénario de la vie d’un homme d’aujourd’hui. Un travail sans
signification autre que celle d’assurer sa survie dans le cadre d’un
processus de production, et les idéologies tentant d’organiser pour lui les
structures sociales auquel il appartient. Entre les deux, rien.
Il y a moins d’un siècle, beaucoup d’hommes n’étaient guère sortis de leur
village. Les sources d’information et les possibilités d’action d’un individu
demeuraient limitées à l’espace sensoriel dans lequel il passait sa vie. Il
avait l’impression de pouvoir toujours dominer la situation. Aujourd’hui, l’
information planétaire pénètre a profusion dans le moindre espace clos et l’
homme qui s’y trouve enfermé n’a pas la possibilité d’agir en retour. Il en
résulta une angoisse qu’aucun acte gratifiant ne pouvait apaiser.

Les Neurosciences et le Cinema

Nous sommes au début de la révolution des neurosciences. Loresqu'elle
sera achevée, nous saurons comment fonctionne l'esprit, nous
comprendrons ce qui régit notre nature et aussi comment nous faisons pour
connaître le monde. En fait ce qui se passe actuellement en neuroscience
peut être considéré comme le prélude à la plus grande des révolutions
scientifiques, une révolution aux répercussions sociales inévitables et
fondamentales. Gérarld M. Edelman. Prix Nobel de Medecine.

LA REENTREE
Le cerveau est un système sélectif de reconnaissance comme l'évolution et
l'immunologie.
La reconnaissance est la mise en correspondance adaptive et continuelle
des éléments d'un domaine physique donnéaux nouveautés survenant dans
les éléments d'un autre domaine physique plus ou moins indépendant du
premier, ajustement qui a lieu en l'absence de toute instruction préalable.

L'esprit opère selon les représentations mentales. Ces représentations sont
censées s'exprimer dans un langage de la pensée ou "mentalais". Ces
représentations sont abstraites et symboliques, elles suivent des règles qui
contituent une syntaxe. Elles sont sémantiquement liées au monde, elles
sont essentielles à la formation de "modèles internes au monde". Les
représentations internes correspondent aux structures externes du monde.
L'ensemble du système de représentations forme une lingua mantis ou
mentalais qui est le langage de la pensée.
Le sens naît de la mise en correspondance de structures syntaxiques régies
par des règles avec des objets ou des relations fixes et définies du monde
réel.
Cette sémantique est exhaustive et bien définie et jointe à sa syntaxe
sous-jacente, elle fournit un cadre à la modélisation de la pensée.

La mémoire biologique humaine fait appel à un ensemble de liaisons
apparemment non figées entre des sujets et un riche réseau de
connaissances antérieures qui ne peuvent être représentées proprement par
le langage appauvri de l'informatique (stockage).
Lakoff a abordé le thème de la grammaire et de la sémantique d'une
manièree qui semble mieux correspondre aux données de la biologie et de
la psychologie. En partant de données sur la catégorisation, il en déduit que
la signification résulte des mécanismes intrinsèques du corps et ducerveau.
Il suggère que chaque être humain construit des modèles cognitifs qui sont
le reflet de concepts ayant trait aux interactions entre le corps, le cerveau et
l'environnement. Les modèles cognitifs sont crées par les êtres humains (ils
sont donc idéalisés) mais ils dépendent d'expériences sensorielles ainsi que
de l'expérience kinésique.
Les modèles cognitifs font appel à l'incarnation conceptuelle et que celle-ci
s'effectue grâce à des activités corporelles "antérieures au langage".
L'incarnation conceptuelle intervient dans des catégorisations humaines
réelles. Ainsi les catégories de l'esprit correspondent à des éléments des
modèles cognitifs.
L'environement crée des modèles cognitifs chez les individus qui
reviennent agir sur l'environement. Leur cerveau a ainsi crée un antidoteà
l'environement qui l'a généré. Il s'agit d'en déduire un modèle antidote pour
compenser voire remplacer celui en place. C'est la dynamique de la maladie
et du médicament. C'est un modèle de la reconnaissance sélectif ou la
théorie de la reconnaissance sélective de l'environement./ Théorie de la
sélection de l'environement réentrante qui obéit à trois principes: 1.la
sélection au cours de développement, la sélection à travers l'expérience et
la réentrée.

Le système immunitaire fonctionne comme un système sélectif de
reconnaissance. Votre système immunitaire sait distinguer les molécules
étrangères (non-soi) des molécules de votre corps (soi) en vertu du fait
qu'elles ont des formes différentes. Il y parvient en fabriquant des protéines
appelées anticorps. Chaque cellule immunitaire fabrique un anticorps dont
la région variable est différente de celle des autres : chaque région variable
possède un site de liaison dont la forme est différente. Lorsqu'une molécule
étrangère ou antigène pénètre dans l'organisme, elle ne se lie qu'aux
anticorps (présents à la surface des cellules immunitaires) dont il se trouve
que la forme s'ajuste à celle de certaines de ses parties cellules xyzpar
exemple). Cet ensemble de cellules se divise alors et forme des "clones" -
des populations de cellules semblables, portant chacune des anticorps
semblables. Lorsque l'antigène sera présenté une seconde fois, un grand
nombre de copies de ces mêmes anticorps seront là pour aider à le détruire.
Les cellules xyz par exemple seront plus nombreuses que les autres et
reconnaîtront plus rapidement les molécules étrangères la prochaine fois
que celles-ci s'introduiront dans l'organisme. Ce système est sélectif parce
qu'un grand nombre de formes d'anticorps différentes, susceptibles de se
lier à des antigènes. Les antigènes ne sélectionnent qu'un petit nombre de
formes d'anticorps dont la production est alors énormément amplifiée par la
division clonale des cellules correspondantes, ce qui aboutit à la présence
d'énormes quantités de ces anticorps-là. Ainsi , la population d'anticorps se
modifie avec l'expérience.


LA SYNTAXE
L'étude de la pensée du langage, de la mémoire, des émotions et des
motivations est une entreprise délicate car les processus mentaux ne
peuvent être vus.
Il faut se contenter des déductionsà partir du comportement et on
considèreces processus comme des constructions psychologiques.
Une construction psychologique est une idée qui résulte d'une série
d'impressions. L'esprit construit une idée comme si elle était réelle.
La cognition est les processus impliqués dans la pensée, c'est savoir ou
avoir connaissance. Ce sont les mécanismes qui nous permettent de prendre
connaissance du monde qui nous entoure.
Le langage est ce qui fournit une trame à la pensée humaine. En plus il
nous permet d'organiser le temps à venir.
Le langage repose sur une syntaxe, c'est à dire une série de règles qui
déterminent la façon dont les mots doivent être utilisés les uns par rapport
aux autres pour créer des expressions qui véhiculent un sens.
C'est de cette manière que notre pensée dépasse un ici-et-maintenant
inflexible.
En l'absence de mots, il ne peut y avoir de développement grammatical et
sans felxibilité du langage que permet la grammaire, il est impossible de
concevoir l'existence d'une pensée de "haut niveau".
Dans le langage syntaxique, la pensée reste collée au monde des choses
concrètes, à la perception d'une succession ou d'une juxtaposition d'une
série de ce qu'on pourrait appeller des "ici-et-maintenant".
Le langage syntaxique a une influence sur la nature même de notre manière
de penser. - voir les processus aléatoires propres à l'hémisphère droit et
ceux propres à l'hémisphère gauche.
Le cerveau a donc une tendance à ranger les mots dans une structure
syntaxique.
Le cerveau fait preuve d'une passion à relier les pensées, les événements,
les mouvements entre eux.
Par exemple nous combinons des notes pour produire des mélodies, des
mouvements pour faire une danse, des images pour construire des films.
Le cerveau est donc organisé en vue de structurer des événements, des
mouvements et des pensées sous la forme d'enchaînements.

La prédisposition des humains à la production de mouvements séquentiels
pourrait avoir stimulé le développement de notre langage. A bien réfléchir,
le langage parlé correspond à une séquence de mouvements de la langue et
de la bouche.
Le développement du langage est un produit dérivée du cerveau, qui lui
était déjà prédisposé à fonctionner en reliant entre eux des mouvements,
des événements ou même des idées.
L'une des caractéristiques cruciales des séquences motrices de l'être humain
est que l'homme est facilement capable d'en créer de nouvelles. Nous
produisons constament de nouvelles phrases, les compositeurs de nouvelles
séquences musicales...

Howard Gardner reconnaît à l'être humain sept catégories d'intelligences
qui ne sont pas reconnues dans les cultures industrielles:
l'intelligence lingusitique, musicale, logico-mathématique, spatiale,
kinesthésique (corporelle), intrapersonnelle, interpersonnelle.

Guilford lui distingue l'intelligence convergente de l'intelligence
divergente. La pensée convergente est la capacité de raisonnement qui
permet de concevoir des solutions en ne retenant qu'une seule et qui sera la
bonne. Alors que la pensée divergente est en dehors du registre des
connaissances convetionnelles et des capacités de raisonnement classique
pour des solutions plus originales, plusieurs solutions au problème.

Modèles de mémoires:
La mémoire héréditaire ADN: réplication du code génétique.
La mémoire immunitaire. Le lymphocyte. La sélection
La mémoire Réflexe. Les neurones. Modification synaptique
La mémoire catégorielle. Cerveau humain. TSGN. Cartes réentrantes.


Le langage sert à transmettre les pensées et les sentiments d'individus qui
pensent délà indépendament du langage. Les êtres humains créent des
modèles cognitifs et ils sont abstraits. Ils dépendent de la formation
d'images à l'issue d'expériences sensorielles ainsi que de l'expérience
kinesthésique (relation corps-espace). L'exercice de ces fonctions aboutit à
divers schémas d'images et de kinesthésie. Le schémas ont des propriétés
qui se reflèteront plus tard dans l'utilisation de la métaphore et de la
métonymie. La métaphore consiste à plaquer une chose sur une autre. Et la
métonymie c'est une partie pour le tout. L'esprit n'est pas un miroir de la
nature. La pensée ne se limite pas à la manipulation de symboles abstraits
dont la signification est justifiée par la référence univoque des choses du
monde réel.
Millikan considère la psychologie comme une branche de la biologie. Le
cerveau est un manipulateur de symboles et un moteur sémantique.Les
croyances et les désirs sont normalement manipulés d'après les différences
significatives existant entre eux et aussi d'après les différences existant
entre leur fonction appropriées.
Les données de la biologie nous obligent à conclure que l'esprit n'est pas
transcendant. Il ne peut donc pas regarder le monde extérieur.
L'essentialisme n'est pas une position tenable, pas plus que ne le sont le
fonctionnalisme, l'objectivisme ou la forme de "réalisme computationnel"
qui considère l'esprit comme une machine.


LES EMOTIONS

C'est parce que les philosophes ont négligé toute considération biologique
qu'ils se sont engagés sur une fausse route. Pour une grande part, la
philosophie a mené ses recherches sans se soucier ni du corps ni du
cerveau.


Les connexions existant entre l'hypothalamus et le système limbique jouent
un rôle dans l'émotion. Il est certain que la majorité des structures du
système limbique prennent part aux comportements émotionnels et plus
spécialement l'amygdale et l'hypothalamus.

La théorie de James-Lange dit que le cerveau compose une histoire pour
expliquer les réactions corporelles.

Le syndrome de Klüner-Bucy apparaît quand on a détruit l'amygdale. On
constate une docilité, une perte de la peur, une modification des habitudes
alimentaires, une libido excessive, une hyperactivité aux stimulus visuels,
une cécité psychique.

La psychochirurgie est une technique neurochirurgicale réalisée dans le but
de modifier un comportement, par exemple la lobotomie frontale.
Les expériences de Pamela Adelman et Robert Zangoe. Nos propres
expressions faciales peuvent nous fournir d'important indices pour
décrypter les émotions que nous ressentons.

Avant l'apparition du langage, le cerveau possédait déjà les bases
nécessaires aux capacités sémantiques. Puisqu'il était capable de produire
des concepts et d'agir en fonction d'eux. L'apparition de riches mémoires
conceptuelles chez les primates et chez les hominidés de facultés
phonatoires ainsi que de région cérébrales particulières pour la production
l'organisation et la mémorisation des sons du langage permet alors
l'émergence de la conscience d'ordre supérieur. Le langage est un attribut
particulier et unique de l'Homo Sapiens.
La tyrannie de l'instant présent.
L'interaction de l'ensemble spécialisé de mémoires (mémoires phonémiques
et symboliques) avec la mémoire conceptuelle des valeurs catégories
permet une modélisation du monde.
La relation existant entre les aires du langage et les aires conceptuelles
permet le développement d'un concept de moi et de la conscience d'ordre
supérieur. Cependant il faut lui en adjoindre un autre illustrant les relations
sociales.
Le stockage à long terme des relations symboliques acquises au cours des
interactions avec d'autres individus de la même espèce est essentielle au
concept de moi.

La conscience d'ordre supérieur nous a conféré la capacité à nous duper
nous-mêmes, de manière à duper les autres avec plus de "sincérité" et d'en
profiter.
Chez les animaux sociaux, cette duperie pourrait présenter des avantages
adaptatifs.
Le fait de s'être libéré des contraintes temporelles autorise la localisation
dans le temps d'états phénomènaux par un moi qui souffre ou se réjouit. Et
la présence d'un langage adéquat améliore énormément la discrimination.
Une fois le moi mis en place à l'issue des interactions sociales et
linguistiques, avec la conscience primaire pour base, il se crée un monde
qui requiert des noms et des intentions.

MALADIES MENTALES
Le vrai problème réside dans l'évaluation érronée des niveaux de causalité.
Les troubles de communication individuelle et sociale, les abérrations
réflétés au niveau des synapses ou la perturbation des catégorisations de la
mémoire, de la réentrée, de l'intégration.

Pour Arthur Danto, La philosophie s'interesse depuis toujours à l'esprit et à
ses mécanismes. Une relation entre trois composantes: un sujet, une
représentation et le monde. La relation entre le monde et le sujet est la
relation de causalité. Le monde et la représentation est celle de vérité. Le
sujet et la représentation est celle du sujet avec lui même.Comment nous
représentaons le monde.
Les trois visions de base de toute vision scientifique:
L'existence d'un monde réel, un monde décrit par les lois de la physique qui
s'appliquent partout. C'est l'hypothèse physique.
Nous sommes partie intégrante de ce monde, nous suivons ses lois et nous
sommes le produit d'une évolution à partir d'une origine ancienne. C'est
l'apparition au cours de l'évolution de nouvelles morphologies qui a donné
naissance à l'esprit. C'est l'hypothèse évolutionniste.
Il est possible de replacer l'esprit dans la nature. Il est possible de construire
une science de l'esprit sur des bases biologiques. Et la façon d'éviter les
cercles vicieux et les impasses consiste à construire une théorie du cerveau
fondé sur les principes sélectionistes. TSGN

COMPoRTEMENTS
Le désir est un empressement plus ou moins grand à obtenir un objet.
Tendance à réaliser l'acte qui le soulagera.

Trois types fondamentaux de comportements:
les réflexes: action stéréotypée reproductible et liée au stimulus qui lui a
donné naissance.
les instincts: acte ou serie d'actes qui ne changent pas lors de répétitions.
les comportements désirants: phase appétitive, phase de consommatoire. La
caractéristique principale est l'individualisation, la faculté d'anticipation,
composante affective et émotionelle.

L'espace du désir:
C'est l'espace du dedans. Les poumons qui respirent, le coeur qui bat et les
vaisseaux plus ou moins gonflés de sang qui les hormones et principes
actifs.
Le langage n'offre à l'homme qu'un médiocre avantage sur l'animal dans la
connaisance de son état interne. Un langage sans parole.

L'abondance des mots n'a d'égal que leur imprécision pour désigner ce qui
n'est finalement que la rencontre de notre imaginaire avec l'état de nos
viscères.
L'accélération ou le ralentissement du coeur et de la respiration, variation
de la pression artérielle et de la circulation cutanée. Changement de la
température du corps ou de certaines parties, posture et mouvements de la
face (mimique) ou de portions du corps (oreilles).

Le désir c'est la rupture de l'équilibre homéasique, une force élastique qui
tend à ramener l'organisme à son niveau normal.

Ce n'est pas la vision d'un objet qui provoque le désir mais un état interne
particulier qui rend cet objet désirable et lui confère valeur de stimulus.
Le drive naît d'un écart par rapport à la norme. Lié au déficit. Ce qui se
passe entre le stimulus et l'acte. Variables mesurables: taux sanguins, du
sucre, acides aminés, hormones.
La théorie du drive veut que un animal privé de nouriture franchit plus vite
les obstacles, apprend plus rapidement à déjouer les pièges et à accomplir
les gestes qui lui donnent la nourriture.

LE MONTAGE LEARNING OU LE MODELE CINEMATOGRAPHIQUE D'ACQUISITION DES CONNAISSANCES

Le modèle cinematographique d'acquisition des connaissances s'appuie sur un mode d'organisation du cerveau humain qui structure les événements, les mouvements et les pensées sous la forme d'enchaînements.

Le cerveau fait preuve d'une passion à relier les pensées, les événements, les mouvements entre eux. Nous combinons des notes pour produire des mélodies, des mouvements pour faire une chorégraphie, des mots pour faire des syntaxes et des images pour faire un film.

Cet effet de plaisir que l'assemblage de sous-objets procure à l'homme depuis toujours en créant un objet constitué de sous objets et ayant un sens trouverait une explication dans les origines de l'homme. On le retrouve dans les sports, les voyages dans bien de choses qui passionnent les humains. On va prendre l'exemple qui nous intéresse: le film. Un film est une succession d'images en mouvement et de sons qui nous raconte une histoire d'êtres humains vivant dans un monde donné.

Pourquoi le film? Le film est un support qui nous permet de vivre les événements "théoriques" comme si on les vivait dans la réalité. Il permet de spéculer avec la réalité, par conséquent de penser cette réalité. Intelligere est phantasma speculari - Penser est spéculer avec des images. Ce rapprochement du film et de la réalité tant dans la manière où nous vivons les expériences pourrait s'étendre à la manière dont les hommes produisent cette réalité. Il s'agit donc d'utiliser cette spécificité du film pour redéfinir notre manière d'appréhender le monde, de le cum prehendere - le prendre avec nous (le comprendre). Ce qui va s'avérer crucial dans le processus
d'apprentissage chez les enfants et même chez les adultes en quête de sens. Si le cinéma nous fascine ce n'est donc pas parce qu'il y a des stars qui font des actions spectaculaire, c'est bien parce qu'il est le media le plus en mesure de nous montrer notre vie à la manière d'un radiologue. Permettant ainsi de réfléchir tel un miroir sur nous mêmes et en plus de spéculer sur notre être et notre devenir.

Comme un film, la vie de l'homme est un assemblage de moments. Un assemblage qui au cinéma fait appel à la notion de montage. L'assemblage serait une spécificité humaine.

On pourrait envisager de commencer à apprendre aux enfants à "assembler" avant même de leur apprendre à lire. Car en faisant du montage, on cherche à créer un sens. On apprend donc à aller dans une direction, à trier, à créer des liens.
La langue n'est-elle pas après tout qu'un assemblage de mots.

Avec l'assemblage d'images on est dans un registre moins symbolique et
plus proche du monde dans lequel on évolue. Lorsqu'il s'agit d'assembler
des images on est à la fois auteur c'est à dire penseur et philosophe de ses
images car on essaye de leur donner un sens et spectateur. Dans tous les cas
on est directement dans une étude comparative non seulement avec la
réalité mais aussi une étude comparative avec les versions et sens possibles.

C'est de cette manière que nous voulons remettre l'homme au centre du
modèle éducatif. Le modèle d'apprentissage dont il est question ici est un
modèle d'acquisition de l'humanité.
Car il s'agit pas seulement d'accumuler les connaissance mais plutôt de
savoir en faire le tri. Et l'assemblage force à faire le tri. Si on peut
accumuler les connaissances et rester sot, qu'est-ce qui fait de nous alors
des êtres intelligents?
Kant nous dit que c'est le jugement.
Toute connaissance lorsqu'on est en phase d'apprentissage doit être apprise
philosophiquement c'est à dire par un travail sur le lien des éléments qu'on
apprend. Toutes les découvertes ne portent-elles pas sur les liens entre les
choses? Acquérir les connaissances philosophiquement veut dire qu'on les
acquiert en thématisant les liens entre les connaissances.

Le modèle cinematographique d'acquisition des connaissances a travers le
montage oblige le tri et par conséquent le jugement. Il oblige à faire le lien
entre les choses qui contrairement aux mots sont de ce monde ( même si ce
ne sont que leurs images) il est donc un acte critique, critique de la vie
qu'elle soit réaliste, fantastique, utopique ou satirique. L'univers ainsi
construit s'affirme contre le monde tel qu'il est. Les films ici représentent
les interactions sélectives entre les containtes du monde observé et les
possibilités infinies de l'imagination.
Au lieu de s'installer dans une maison richement meublé des connaissances,
le modèle cinematographique d'acquisition des connaissances permet
d'élaborer à chaque fois un nouveau langage approprié à la situation.


Nous mettons donc le film au coeur même du processus éducatif de
l'homme. L'aider à passer d'un enfant à un adulte. Car l'adulte c'est celui
qui sait s'approprier et s'attribuer non seulement ce qu'il sait mais aussi ce
qu'il veut. Le modèle cinematographique d'acquisition des connaissances
veut aider l'homme à passer du stade de mineur à une majorité rationnelle
pleinement vécue.

En plus, le cinéma est un dispositif permettant à l'enfant d'apprendre les
choses sans l' obliger à aller sur place pour les découvrir. Qu'est-ce qui
mieux que le cinéma est capable de lui permettre de voir de près ce qui se
passe loin de nous. "Versehen". Voir loin et près. Télé-vision.

Le modèle cinematographique d'acquisition des connaissances est une
combinaison d'observation et de spéculation, il proclame que les choses
peuvent être, ont été et seront différentes.

Le mouvement qui fait la spécificité du cinéma kine met le modèle
cinematographique d'acquisition des connaissances pas que du côté des
sujets mais surtout du côté de l'activité, de l'action, il ne nous permet pas
seulement de parler des choses mais d'aller au delà de nos pensées. C'est un
langage pour notre imagination. Pour un devenir de notre être et de
l'humanité.
Ce modèle permet de développer une intelligence de l'action.
Un film est une stimulation du système nerveux. Et le système nerveux a
pour fonction principale d'agir.


Le modèle cinématographique d'acquisition des connaissances enseigne à
maîtriser la gestion et l'écriture des informations contenues dans le film et
de comprendre la lecture et réponse de celui qui les regarde.
C'est un modèle qui fait changer de langage. Et on change de langage
quand le langage qu'on utilise ne peut plus nous raconter de nouvelles
histoires. Il s'agit en définitive d'apprendre à raconter des histoires que nous
voulons devenir.

Le Montage Learning apprend à lire les marques visibles que Dieu a posé
sur la surface de la terre. A re-présenter cette sémantique du monde en
utilisant à travers le cinéma à la fois l'art (la métaphore) et la science. C'est
une forme mentale d'un colonialisme imaginaire qui servira à projeter sur la
réalité extérieurses rêves intérieurs. Il permet donc de former des
rationnalités à partir des expériences qui vont constituer un socle de
connaissances pour la personne dont elle se servira dans tous les domaines.

L'assemblage permet d'ordonner l'univers, en résoudre les aspects, les
contradictions, recréer un un monde et rectifier le cours de notre vie.

Le Montage Learning envisage donc les êtres humains comme des
êtres-fiction, des êtres en devenir, des êtres à réinventer. Refusant la
fatalité. Ce qui est applicable aux individus ici serait aussi applicable aux
nations. Comment se réinventer?


Le Montage Learning est cette manière de réguler le comportement partant
d'une théorie de la vie (le cinéma) permettant de se réinventer chacun une
pratique de la vie.

LA THEORIE DU FILM FONDAMENTAL

Notre approche va consister à tout ramener au film. On va donc assimiller
la vie à un film afin de pouvoir la manipuler.

Imaginons l'existence d'un film que j'appellerai le film fondamental . C'est
le déroulement de la vie d' un humain. L'être biologique conceptuel qui nait
vit et meurt.C'est le film natuel. Il ne peut exister qu'un seul film
fondamental FF pour tous les humains, il s'inscrit dans un processus naturel
propre à tous les êtres vivants; c'est le film fondamental originel.
Au delà de ce film fondamental originel FFo propre à tous les animaux et
êtres vivants que nous sommes, il exsite des film fondamentaux pour
chacun de nous, notre film fondamental individuel FFi. Le film de notre vie
individuelle entre notre naissance et notre mort. C'est notre biographie. Il
reste toute fois inscrit à l'intérieur du film fondamental propre à tous les
êtres vivants.


L'experience du cinéma n'est rien d'autre que la rencontre entre notre film
fondamental individuel FFi et le film fondamental individuel des autres et
tout cela à l'intérieur du film fondamental originel selon le principe
d'identification à la même espèce.

La rencontre dont il est question ici n'est rien d'autre que le différentiel
entre le spectateur que nous sommes de la vie des autres dans leur FFi, de
l'acteur que nous sommes dans notre FFi et du philosophe que nous
sommes du FFo en posant la question de ce film qui se déroule... qui va
quelque part... qui sens... Le plaisir du cinéma comme de la vie ne serait-il
pas le plaisir de la compréhension d'un certain sens...
Parce que le modèle cinematographique d'acquisition des connaissances
s'étale sur trois plans, l'individu, la société et le cosmos, on pourrait
envisager un autre film fondamental qui est le film fondamental social FFs
qui est la somme des film fondamentaux individuels regoupés au sein d'une
communauté.
Les comportements déviants permettent de vérifier l'existence du film
fondamental comme modèle de vie pour l'homme. Le film fondamental
porte en lui la formule de vie. Le "how to" Comment doit-t-on vivre? Et par
conséquent comment on ne doit pas vivre. Il gère les codes de conduite et
de comportement acceptables. Le film fondamental est d'abord un film sur
les valeurs morales et éthiques tout en gérant les comportements de l'animal
que nous sommes.

La théorie du film fondamental est une étude comparative de notre vie en
relation les autres et le monde considéres dans leur ensemble. Il ne fait
aucun doute que les émotions y tiennent un rôle important. Un peu comme
au cinéma où nous somme en face de situation provoquant de vives
émotions. Ce qui veut dire que nous portons en nous un film fondamental
produit de notre éducation et de notre expérience antérieure. Et c'est la
rencontre entre ce film fondamental antérieur FFa et le film que nous
avons en face de nous qui produit cette émotion. Qu'eIle soit une émotion
de récompense ou de rejet. Et là il faudrait aller voir le fonctionnement du
cerveau pour mieux les expliquer. Le facteur émotion est donc une donnée
à prendre en considération dans l'acquisition des connaissances.

Le spectateur regarde donc les autres "acteurs" tout en revivant sous forme
d'émotion et grâce à la mémoire, par procuration le film qu'il aurait voulu
vivre ou qu'il n'aimarait jamais vivre. (voyeurisme implicite.) Il est donc
entrain de spéculer dans un jeu entre le vécu et le à vivre.
le possible et l'impossible, le désiré et l'indésiré.

La théorie du film fondamental est cette manière de réguler le
comportement partant d'une théorie de la vie (le cinéma) permettant de se
réinventer chacun une pratique de la vie.
En d'autre termes si l'experience de cinéma était la thérapie d'une maladie
qui est notre film fondamental individuel nous permettant de re-écrire ce
film afin de se rapprocher le plus possible du film fondamental originel et
accomplir notre dessein d'homme.

Nous sommes sollicités tous les jours par des films fondamentaux modèles
est espèces de modèles-fictions qui sont des solutions toutes faites à notre
vie. Quand ils ne sont pas d'origine religieuses, ils sont publicitaires, ils
nous promettent toujours un paradis. je les appelle les films fondamentaux
parasites FFp parce qu'ils prétendent tenir compte de notre individualité
juste pour mieux nous détourner à leurs fins. Il brouille les pistes parce qu'il
veut manipuler.

LA CINEMATOTHERAPIE


J'assimile donc le cinéma à un film fondamental virtuel FFv qui agit en
nous comme un film fondamental individuel FFi. On sait que le fait de
regarder un FFv agit physiologiquement sur le spectateur qui s'il est ému
laisse couler des larmes, s'il a peur voit les battements de son coeur
s'accélérer, il peut s'évanouir si les images sont insupportables, il peut
vomir etc...
Nous allons rester du côté du spectateurs, celui qui regarde.
Qu'est-ce que le FFv est capable de faire à celui qui regarde sachant que ce
dernier porte en lui un FFi, il porte déjà en lui une éducation, une « histoire
»?
Rappellons d'abord que le fait de regarder un FFv fait travailler le système
nerveux qui reçoit donc des informations. Et le système nerveux a pour
fonction fondamentale de nous permettre d'agir. A côté des sensations, il y
a donc l'action. Lorsque celle-ci n'est pas possible, c'est l'ensemble de
l'équilibre d'un organisme vivant qui va en souffrir, quelquefois jusqu'à
entraîner la mort. Et ce fait s'observe aussi bien chez le rat que chez
l'homme. Ainsi, l'impossibilité d'agir efficacement engendrerait
nécessairement l'angoisse.

N'oublions pas que le spectateur qui regarde est donc porteur de ce FFi en
tant qu'être humain avec un passé, une appartenance et une éducation plus
ou moins présents dans sa manière de décoder, d'interpreter le film. Il
s'identifiera à tel ou tel personnage et pas à tel autre etc... etc...

Au niveau collectif, Mangoroh Maruyama épistémologue américain auteur
de Mindscape démontre que dans chaque culture, un certain mode de
penser tend à devenir dominant, à influencer, modifier, supprimer ou
exploiter les autres. Ce son des Film Fondamentaux sociaux FFs ou des
Films Fondamentaux Collectifs FFc (voir tableau)
Boris Cyrulnik éthologue français lui pense que le besoin de héros est
différent selon qu'on vient d'une société traumatisée ou d'une société en
paix. A l'interieur des FFs ou FFc il distingue des FFst et des FFsp.

Au niveau du film fondamental individuel, si on se sent faibles ou
injustement dominés, nous aurons besoin d'un héros pour nous représenter
avantageusement et réparer notre manque d'estime de soi. Ce sont des FFi-
Quand un homme est chassé du monde par l'inceste, la déportation ou la
misère, il doit faire le même chemin de résilience qu'un immigré ou un
exclu.Or l'exclusion est le chemin qui caractérise nos sociétés 15% des
habitants de l'occident actuel sont exclus, contre 50% des africains et 70%
des Sud-Américains. Pourrait-on devenir humain en dehors de l'humanité?
Si l'organisation sociale le leur permets, ils ne reprendront une place sociale
qu'en cherchant le sens de leur fracas et en recommençant la construction
de leur identité.

Le FFv pourrait donc être porteur de récits de la résilience FFr qui
travaillent à la libération de l'individu. Ils ont tous une même structure
narrative, ils racontent l'histoire édifiante d'un bel enfant qui a perdu sa
famille à cause de la cruauté de méchants hommes. Gâce à la providence,
ils finissent quand même par devenir heureux en rencontrant des hommes
bons. Ce sont des récits du moi et ces récits du moi modifient le réel car ils
remanient l'émotion du traumatisme, la rendent supportable, l'embellisent,
expriment son monde intime afin d'échapper aux pressions sociales. Ces
films donnent à l'ombre une forme pour se reconstruire. Le chemin normal
n'est pas dépourvu d'épreuves. Le chemin du traumatisé lui est brisé. Il y a
un trou, un effondrement qui mène au précipice.
Le FFr lui permet après s'être arrêté, de reprendre un chemin latéral, se
frayant une nouvelle piste avec dans sa mémoire, le bord du ravin. Ce FFr
contraint le résilient à être créatif. Il s'agit de lui permettre de se reconstuire
une cohérence du monde en se donnant une réponse adaptative: la fuite, la
soumission, la réduction de l'agresseur, l'affrontement, l'analyse pour le
contrôler. Le sujet se sent mieux dès qu'il peut repérer l'image de son
propre malheur. Il discerne d'où vient le mal et peut enfin le nommer. Cette
méthode est une approche éthologique - étude comparative du
comportement.

Le film fondamental virtuel FFr en général doit prolonger l'appareil
psychique et donner une forme sculptée ou écrite à l'ombre que le blessé
porte en lui; c'est le lieu de la crypte, le théâtre où jouent les fantômes. Son
héros doit être un héros réhabilitateur.

Le Cerveau du Noir

Après le Black Consciousness, le Black Cognition.
L'interaction corps-cerveau-environement permet à l'homme de
créer des modèles cognitifs.
Les sciences cognitives sont un mélange de psychologie, de
linguistique, de philosophie et d'informatique.
Elles affirment que l'esprit humain est censé opérer selon des
représentations mentales. Ces représentations mentales
s'expriment dans un langage de la pensée encore appelé
"mentalais". Le sujet donc il est question ici est le Black Mentalais.
Ces représentations sont abstraites et symboliques et sont
sémantiquement liées au monde. L'ensemble du système de
représentations forme une lingua mantis ou mentalais, un langage
de la pensée.

On peut affirmer sans risque de se tromper que le noir a développé
deux formes de modèles cognitifs: le modèle esthétique (la
métaphore par exemple) et le modèle kinesthésique (relation entre
le corps et l'espace). En bref le blues et le sport.
Le cerveau du noir a résolu à travers son expérience historique les
problèmes d'équilibre qui se posent à l'homme en dansant, en
chantant et en courant. Le cerveau du noir manipule donc des
croyances et des désirs liés à son contexte historique. Il a connu
une évolution au sens de Darwin avec un langage en perpétuel
mutation et formation évadé de l'instant présent. Le cerveau du noir
s'est donné la capacité de se tromper tout en trompant les autres,
se tromper avec son passé (aire mémoire langage) et son futur
(rêve). Puisque l'étude de la pensé du langage, de la mémoire, des
émotions et des motivations est une entreprise délicate tout
simplement parce que les processus mentaux ne peuvent être vus,
il faut se contenter de déductions à partir du comportement. Les
comportements des noirs sont très liés à ce phénomène de la
tyrannie de l'instant présent.

Le noir a transformé la lutte pour sa libération de sa condition en
esthétique. Prendre conscience c'est prendre forme. La métaphore
qui consiste à consiste à plaquer une chose sur une autre participe
à cette quête d'un langage qui sert à transmettre ses pensées et ses
sentiments qui existent déjà en dehors du langage. Le langage est
ce qui fournit une trame à la pensée humaine. Et surtout il repose
sur une syntaxe. Et c'est la syntaxe qui liberera le noir de la prison
de l'instant présent car dans le langage syntaxique, la pensée reste
collée au monde des choses concrètes, à la perception d'une
succession ou d'une juxtaposition d'une série de "ici-et-maintenant".

Un prisonnier de l'instant présent est un handicapé linguistique c'est
à dire quelqu'un qui ne trouve pas des mots pour dire... C'est à dire
que dans les échanges entre les deux zones situées sur l’
hémisphère gauche dite aire de Broca où sont stockées les
informations ... et l'aire de Wernicke permettant de formuler et
mettre en perspective le présent, il n'y a pas beaucoup
d'informations parce que la mémoire est presque vide. Cette
explication physiologique a été formulée par Bob Marley quand il dit:
"If you know your history, Then you would know where you coming
from, Then you wouldn't have to ask me, Who the 'eck do I think I
am."

Sachant que le système nerveux a pour la fonction est essentielle
l'action, le système nerveux du noir une fois stimulé par des
informations qui lui sont procurés à travers un stimulus crée par la
prise de conscience, a besoin d'action. Lorsque celle-ci n'est pas
possible, c'est l'ensemble de l'équilibre de l'organisme qui va en
souffrir, quelquefois jusqu'à entraîner la mort. Et ce fait s'observe
aussi bien chez le rat que chez l'homme. Ainsi, l'impossibilité d'agir
efficacement engendrerait nécessairement l'angoisse.
Qu'est-ce qui a fait que, ces esclaves traités comme des animaux,
cueillant du coton avec un fouet se mettent à murmurer leur peines,
leur révolte dans une langue qui leur est étrangère créant ainsi le
blues. Qu'est-ce qui a fait que ces mêmes esclaves une fois
affranchis, travaillant dur toute la journée pour gagner leur vie se
retrouvent le soir pour causer, causer avec des instruments de
musique créant ainsi le Jazz Ainsi naît le Jazz. Qu'est-ce qui a fait
que ce jeune homme vivant dans un HLM de Harlem qui va
s'acheter une platine tourne disque avec ses petites économies,
ignore à ses risques et périls le mode d'emploi, il pose ses doigts
sur la platine au risque d'abîmer son appareil et son disque et qui se
met à faire des mouvements d'aller et retour, créant le son du Hip
Hop qui génère aujourd'hui des milliards de dollars sur toute la
planète. Qu'est-ce qui a qu'il a fait ça?
Le besoin d'une action en réponse à leur condition. Cette réponse
s'est traduite dans ces cas en esthétique, l'esthétique black.
L'esthétique black est donc un modèle cognitif.
L'environement crée des modèles cognitifs chez les individus qui
eux-mêmes reviennent agir sur l'environement. Leur cerveau a ainsi
crée un antidote à l'environement qui l'a généré. Il s'agit d'en
déduire un modèle antidote pour compenser voire remplacer celui
en place. C'est la dynamique de la maladie et du médicament. Le
noir serait le médicament de la société occidentale.
Il s'est développé chez les noirs d'autres modèles cognitifs.
L'homme noir est un homme imaginant, un homme qui a fui dans un
monde dans lequel il peut enfin vivre. Un monde qu'il s'est lui-même
créée. Et lorsque l'imaginaire ne suffit pas pour combler cette
angoisse, l'agressivité apparaît comme une réponse à
l'environnement de discrimination. C'est là qu'apparaît le politique, le
politique comme réponse est un modèle cognitif adopté par les
figures de mouvements de libération des noirs.
Les Malcom X, Steve Biko, Nkrumah, Angela Davis, M.L. King,
Aimé Césaire, Sankara auraient donc développés des modèles
cognitifs qui permettraient de créer un monde idéalisé pour les
noirs, un monde produit de la critique du monde occidental
dominant. En d'autres termes les noirs auraient un secret dans leur
cerveau contenant les solutions aux problèmes du monde
occidental. Un modèle qui pourrait être appliqué au monde
occidental entier pour l'évolution de tous les hommes. En bref le
secret pour créer des Nelson Mandela blanc.

Motion Thinking

Motion Thinking is about thinking by taking into account the changes that occur with time and space. The idea that was through at 1:00 AM might not be true at 2:00 AM. And an idea that was true in Europe might not be true in Asia. How do we add the dynamic elements of time and space in our thoughts?

Some people like to take a walk when they want to think. Some other people when they meditate take static positions for a long time. What we can say is that they are taking a posture that help them with the kind of thinking they are doing. One is creating a dynamic medium by walking, and the other is creating a frozen medium. The medium here is the message. The first one tent to find truths that would be true in even if time and space parameters change. The second one is meditating about eternal truths, he puts himself on a time that doesn't go by and on a space that doesn't move.

We see here that the choice of the medium on which we imprint our thoughts is crucial and can affect our perception on life and events. The medium we are using today are technology related. But most of them are using our senses and are either immediate like film and music either a language code system like books. And the education system we use is first about coding and decoding informations in order to acquire knowledege. We also know with film for exemple that there is a way to acquire knowledge through a reference system that is immediate, meaning that is closer to life and the way we perceive it. (we can discuss this later) .

Books are the most popular medium though which we get knowledge.But Books are a frozen medium. The truth in books seems true on all times and places. While it's not. This is why we are going to use film as a medium that has an integrated-time and space-frame. Meaning that nothing can be frozen in film as the medium itself is already dynamic. And the perception we have of the information it conveys includes time and space in motion. Therefore, there are certain ideas that suit better the dynamic medium film is about. Some of those ideas are time related, like human time locked between our birth and death. Recalling the idea of the meaning of our life. Some others are mouvement related, going from one place to another. This one recalling the idea of action, doing something with our life. We can see that the very basics concept behind the use of a dynamic medium film is bring back the very essence of human lives. This is why we are going to use in motion thinking some of the reasonning approach used to create a motion picture.

Sunday, January 16, 2005

RESILIENCE CINEMA PROGRAM

This course is screenwriting course that is an attempt to create a film for an audience of Resilient individuals that have lived the same trauma at a double level; in reality and its representation. The principle is to use in film storytelling the mecanisms of narrative identity and develop an "inner story" for Resilients struggling against the invisible ghosts constantly making them feel that they are in conflict with an illusory norm.

The word resilience comes from the latin word "resalire" that means "bounce back" and was first used by the internationally recognized developmental psychologist Emmy Werner who has spent a lifetime studying how children cope when confronted with adversity.
Epidemiological research by the World Health Organization shows that one out of two people has been or will be seriously traumatized at some time during their life (by war, violence, rape, cruelty, incest, etc.). One in four will experience at least two serious traumas. The rest are also bound to fall on some hard times. Yet the notion of resilience, which is a person’s ability to grow in the face of terrible problems, had not been scientifically studied until recently. Today, it’s all the rage in many countries. In Latin America, they have resilience institutes, in Holland and Germany they have resilience universities. In the United States, you hear the word all the time. The World Trade Center towers have even been nicknamed “the twin resilient towers” by those who want to rebuild them.
Jean-Pierre Bekolo's vision is about using cinema to help children and adults survive the trauma of life and rebuild broken childwood.
The ambition of the RESILIENCE CINEMA PROGRAM is to shift cinema to another level by working with a targeted audience with a real need for a certain type of films and with filmmakers, encouraging them to produce useful films.
Beyond filmmaking, the RESILIENCE CINEMA is a "collective healing experience" giving an opportunity to resilient viewers, psychologists, filmmakers to share, identify and discuss the issues around their trauma.
RESILIENCE CINEMA PROGRAM is a hands-on screenwritting, production, post-production, and screening-analysis filmmaking experience that includes the work of famous resilient people, scientists, film screenings, psychotherapy and film Analysis. An attempt to create a work on rebuilding broken lives and making films that will have the most positive impact on resilient people.
I invite you to join us in this utopia that we hope will help children and adults struggling everyday against the invisible ghosts of their tragedy.
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REGISTER FOR THE NEXT COURSE:
Introduction to Resilience Cinema I:
A Workshop on Tsunami Victims

July 1-31, 2005
August 1-30, 2005

These two intensive four-week sessions July and August 2005, based on Tsunami victim experiences will involve the practical creation of a “Resilient Film” on video that should help victim to recover.

****3 credit hours For Class Credit****

email: bekolo@yahoo.com



Wednesday, December 29, 2004

Mon cinéma est d'abord un acte de désespoir

Le point de départ de mon cinema est toujours un acte de désespoir face à la pauvre condition humaine. Désespoir par rapport à une réalité qui me déçoit et que j'aimerais changer. Comme je me sens impuissant face au présent, je décide de créer un avenir. Là, je me retourne donc vers le rêve, l'utopie, le virtuel; une théorie où je suis seul maître malgré des contraintes plutôt mineures de technologie et de financement. C'est dans cet ordre d'idées que l'utopie a d'abord été un genre littéraire. Et je crois que la technologie dans ce sens est cruciale car le réfrigérateur et le four à micro-ondes ont beaucoup plus répondu aux revendications des féministes des années 1920 que tout mouvement politique. D'ailleurs j'ai pensé avec l'arrivée de l'interactivité dans les nouvelles technologies de l'information, l'humanité tient pour la première fois les moyens de s'affranchir de la bureaucratie qui écrase encore chaque jour des milliards d'invididus sur la planète. Je pense qu'en poussant jusqu'au bout cette démarche qu'il s'agit repousser les frontières du monde pas en allant dans l'espace, mais en faisant du virtuel une extension du réel permettant aux mêmes règles de s'y appliquer. Il s'agit donc de démocratiser le virtuel, de l'affranchir pour de le rendre à l'humanité afin qu'il opère sur la base des idéaux du monde réel. Même si la fuite vers le virtuel est un geste pessimiste, il est d'un pessimisme actif permettant de considérer le monde comme une prose et comme toute prose, elle vient de sa rhétorique, l'étude d'une grammaire du monde réel-virtuel reposera sur la même disposition que la science de la nature ou les disciplines esotériques. Dans l'esotérisme, les propriétés des mots sont découvertes par un autre discours, qui lui demeure pour les initiés, alors que dans la grammaire, ce sont les mots et les phrases de tous les jours qui énoncent d'eux-mêmes leurs propriétés. Cet univers réel-virtuel sera donc à mi-chemin entre les figures visibles et les convenances secrètes des discours ésotériques. Ce sera une nature qui aura perdu sa transparence première; ce sera un secret qui portera en lui, les marques déchiffrables de ce qu'il voudra dire.

En quoi le cinéma est-il ce virtuel qui doit devenir l'extension du réel? Ce qui fait la force du cinéma, c'est sa capacité à raconter des histoires avec des images et des sons. Des histoires qui ne sont pas des histoires, des histoires parcequ'on les vit comme dans la réalité. Des histoires qui peuvent ne pas avoir de sens comme la réalité n'a pas toujours de sens, mais comme en théorie peuvent être organisés de manière à mener quelque part. En rajoutant l'interactivité au cinéma, on a une dimension supplémentaire très importante à cet outils théorique de la vie qui n'est rien d'autre que de l'utopie. Je me dis donc qu'il y a un chemin qui même à l'utopie et ce chemin passe par le cinéma.
J'ai exploré à différentes reprises en quoi le cinéma pouvait être scientifique - J'exclu bien sûr la technologie du cinéma dans cette réflexion car il est évident que les sciences physiques et informatiques on permis de développer les outils du cinéma. Toutefois, depuis que les images sont numérisées, un film est une série de codes qu'on pourrait un jour saisir directement sur un ordinateur sans plus avoir besoin d'aller filmer, un peu comme les films en 3D. On pourrait donc écrire l'équation mathématique d'un film comme les formalistes Russes qui cherchaient des combinatoires mathématiques des contes; ce que nous pouvons comparer à certains scénarios hollywodiens - Peut-on faire du cinéma une science à part entière? Si l'on considère le cinéma comme une théorie de la représentation du monde avec à son coeur l'homme comme objet d'étude et l'homme qui regarde le cinéma, donc qui se regarde.

Le cinéma est-il une science?

Le cinéma reste très empirique dans ses méthodes et sa pratique. L'accumulation de savoir y représente parfois plus un handicap qu'une force; c'est à dire que plus on sait de chose, moins on est interessant pour l'industrie. Il faut rester en permanence au niveau du public jeune et peu cultivé qui constitue la grande masse des spectateurs. Il s'effectue donc en permanence une regénération systèmatique obéissant à cette logique. Pourtant j'ai une intuition très forte qui me fait penser que le cinema est s'agit d'un champ important pour le développement de l'humanité qui reste à explorer. Le développement du cinéma a été très vite bloqué par se commerce qui s'est développé autour, il n'a pas eu le temps de prendre toute sa dimension. Il est pratiquement mort-né. L'enseignement du cinéma que je pratique aux USA se focalise principalement sur l'analyse et l'écriture . Une méthode d'analyse et une forme d'écriture qui n'obéissent à aucun critères scientifiques telles que pratiquées dans les sciences qu'elles soient des sciences humaines ou des sciences pures. Les universités adoptent les formules d'écritures de scénario créées par des guru de Hollywood et se calquent sur des critères commerciaux de qualité quand ils ne s'en tiennent pas tout simplement à des études sociales, culturelles, politiques, économiques et historiques des films comme textes.

Je reste donc persuadé que le cinéma est un champ intéressant qui se doit de rester scientifique sur certains plans tant il influence l'espèce humaine et pourrait être un outils important pour son évolution.
En faisant du cinéma, on fait une théorie du réel en proposant des modèles que sont les histoires. Je veux faire la différence entre des histoires écrites et le cinéma car le cinéma se déroule sous nos yeux comme la vie. L'expérience est transmise au public de façon réelle et directe, avec une précision photographique, si bien que les émotions du spectateurs s'apparentent à celles du témoin. C'est le seul art où l'auteur peut créer une réalité absolue. Un plan de film, est un fragment de réalité dépourvu d'idéologie. Seul le film pris dans son ensemble ne peut tout simplement se défaire de l'impression que ce qu'il voit sur la toile de l'écran est là, concret factuel. D'où la tendance du public à juger le film selon les critères de la vie réelle, et à se substituer aux principes sur lesquels l'auteur a construit son film. Le cinéma est donc une théorie de la vie. Quand est une forme sérieuse d'art, cette théorie est une critique de la vie; elle peut être réaliste, fantastique ou satirique. Combinaison d'intense d'observation et de spéculation qui proclame que les choses peuvent (ont été, seront) différentes. La vie sur un support extérieur qui permet à l'homme de prendre du recul et de voir loin et près en même temps versehen en allemand, une télé-vision. Le cinéma permets à l'homme de se faire une radiographie de la vie, et comme toute radiographie, elle montre ce qui ne va pas, elle facilite le diagnostique. Si on tombe dans des termes médicaux, c'est bien parce que le cinéma est né lui même de cette nécessité scientifique quasi médicale de voir loin et près. L'humanité ne disposant pas d'hôpitaux pour soigner le psyché d'un groupe, le diagnostique est le plus loin qu'on pourrait aller sans exclure la possibilité un jour de faire des films qui soignent. C'est en cela qu'il est necessaire de sortir le cinéma des écrans et de le ramener à la vie. Le déplacer de l'univers des symboles au monde des choses dans le but de reconstituer le socle positif des connaissances déployées dans la grammaire, la biologie, la politique, la technologie, les richesses etc. Il s'agit de recréer un matériau à partir duquel des idées vont apparaître, des sciences se constituer, des expériences se réfléchir, des rationaltés se former. Car un amalgame réel-virtuel est fabriqué et maintenu par ceux qui en publicité ou en politique vous servent du virtuel (virtuel a le sens de faux) afin que vous agissiez à leur bénéfice dans le réel. Le cinéma est à la fois un support et une sémantique pour nos utopies. C'est à dire cet endroit dans lequel on pourra géographiquement situer une société exemplaire. Parcequ'il est un support de la métaphore, il permets une forme mentale et rhétorique d'un certain colonialisme imaginaire qui servira à la fois à pro-jeter notre imaginaire sur la réalité extérieure de notre société et à extérioriser nos rêves intérieurs sur des lieux jusqu'ici inacessibles. Cette en cela que le cinéma détient des clés pour l'avenir de notre espèce.

Triste est le Happy ending africain

Quel film faire quand le happy-ending vous est interdit. Pas parcequ'on ne maitrise pas les ficelles, mais parcequ'il n'a pas de sens. Car je ne crois plus que tout finit par s'arranger; surtout quand on ne fait rien pour. Depuis que je suis né, j'ai vu la situation de l'Afrique se dégrader sans cesse; alors il m'est difficile de faire le cinema comme il se pratique ailleurs. Ne comptez pas non plus sur moi pour vous faire un cinema qui exploite les malheurs des familles africaines sous pretexte de contribuer a une quelconque amélioration. Car depuis qu'on fait des films sur l'Afrique, la situation ne s'améliore guère. Toutefois, c'est une histoire, une histoire sans
happy-ending, l'histoire de l'Afrique. Mais quand on a baigné dans une culture africaine optimiste comme-moi, comment raconte-t-on cette tristesse? Une histoire qui est finalement l'histoire d'une rencontre, comme ma rencontre avec le cinema qui me refuse le happy-ending. Une rencontre que j'aurais souhaité belle... Le cinema n'est-il pas avant une tout
technologie? Une technologie qui s'impose aux primitifs en quête de sens que nous sommes? N'est-ce pas cette rencontre qui est à l'origine de malentendus comme celui de la bouteille de coca cola qui tombe sur la tête du bushman? La rencontre impossible car l'un
ne vient pas rencontrer l'autre, il vient le tromper avec la technologie dont il n'est pas plus le père que le bushman. Une histoire triste de rendez-vous manqué. Une
histoire qui résume l'histoire de l'Afrique et qui se doit d'être drôle car elle n'a pas de happy ending. Une histoire qui me pose la question de l'homme en relation avec son miroir technologique qu'est le cinéma.
Comment ne pas voir un cinema invisible qui complote non seulement contre l’Afrique mais aussi contre moi, cinéaste africain, ayant lui-même besoin d’une histoire pour rebondir d’un double traumatisme de l’histoire à la fois au niveau de la réalité et de sa représentation. Comment utiliser les ressorts du recit cinématographique pour développer une identité narrative à travers sa propre histoire tout en luttant contre les fantômes invisibles d’une société dominatrice qui cree des images irréelles de ce que je suis et m’oblige à me conformer à elles tout en me donnant le sentiment d’être en conflit avec une norme illusoire.
Comment déconstruire puis reconstruire les modèles de cinema tant sur le plan de la forme que sur le plan du contenu ?