Triste est le Happy ending africain
happy-ending, l'histoire de l'Afrique. Mais quand on a baigné dans une culture africaine optimiste comme-moi, comment raconte-t-on cette tristesse? Une histoire qui est finalement l'histoire d'une rencontre, comme ma rencontre avec le cinema qui me refuse le happy-ending. Une rencontre que j'aurais souhaité belle... Le cinema n'est-il pas avant une tout
technologie? Une technologie qui s'impose aux primitifs en quête de sens que nous sommes? N'est-ce pas cette rencontre qui est à l'origine de malentendus comme celui de la bouteille de coca cola qui tombe sur la tête du bushman? La rencontre impossible car l'un
ne vient pas rencontrer l'autre, il vient le tromper avec la technologie dont il n'est pas plus le père que le bushman. Une histoire triste de rendez-vous manqué. Une
histoire qui résume l'histoire de l'Afrique et qui se doit d'être drôle car elle n'a pas de happy ending. Une histoire qui me pose la question de l'homme en relation avec son miroir technologique qu'est le cinéma.
Comment ne pas voir un cinema invisible qui complote non seulement contre l’Afrique mais aussi contre moi, cinéaste africain, ayant lui-même besoin d’une histoire pour rebondir d’un double traumatisme de l’histoire à la fois au niveau de la réalité et de sa représentation. Comment utiliser les ressorts du recit cinématographique pour développer une identité narrative à travers sa propre histoire tout en luttant contre les fantômes invisibles d’une société dominatrice qui cree des images irréelles de ce que je suis et m’oblige à me conformer à elles tout en me donnant le sentiment d’être en conflit avec une norme illusoire.
Comment déconstruire puis reconstruire les modèles de cinema tant sur le plan de la forme que sur le plan du contenu ?
0 Comments:
Post a Comment
<< Home